Les raisins de la colère à Villabé...

Attaché à notre identité de Village !

Comme les habitants de Villabé sont attachés à leur identité de Village, les personnages des Raisins de la colère sont des fermiers et, à ce titre, attachés à leur terre : ceci ajoute une intensité supplémentaire au traumatisme que constitue leur injuste mise à l'écart (dans les deux cas). Dans le film, ils se lancent alors dans la quête biblique d'une nouvelle terre. La mise en scène de Ford montre ce rapport à la terre et, de manière générale, l'insertion de l'homme dans son espace et son paysage. Les Raisins de la colère, c'est d'abord l'histoire d'un homme qui rentre chez lui - et ici, parmi les nombreuses allusions bibliques, on pense au « retour du fils prodigue » - mais qui n'a plus de chez lui et doit le retrouver. « On m'a volé ma terre » : tel est le leitmotiv du film. Dans l'histoire de Villabé, ils vous ont surtout volé votre droit à la parole, votre capacité à s'exprimer réduite ainsi à sa plus simple expression pour les habitants : Une seule réunion d'information le 29 janvier 2010.

Pour avoir écrit cette mauvaise page de l'histoire de Villabé en oubliant les habitants, Madame le maire n'aura pas les honneurs littéraires comme l'auteur du roman qui recut pour cette œuvre le prix Pulitzer en 1940 et le prix Nobel de littérature en 1962.

Thierry Brun
Conseiller municipal